Rentabilité & épargne : la pierre papier se maintient

Ceux qui sont à la recherche d’un bon rendement peuvent tabler sur la pierre-papier, en particulier sur les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Ces rendements sont plutôt disparates du côté des organismes de placement collectif immobilier (OPCI) ; ils sont d’ailleurs assez volatils, d’où la nécessité de s’accorder un temps d’analyse avant de choisir celui à placer dans son portefeuille d’investissement.

 

Les SCPI enregistrent 4.18% de taux de rendement en 2020

Alors que les observateurs anticipaient un rendement de moins de 4%, les résultats collectés vers début 2021 ont fait ressortir le rendement final des SCPI : il est de 4.18% pour l’année 2020. Celui des OPCI en revanche a connu un effondrement marqué : bon nombre d’entre eux ont révélé des rendements négatifs. Certains OPCI, toutefois minoritaires, continuent d’afficher d’excellents résultats, avec un rendement de plus de 5%.

 

Quel est le secret de cette tenue de route de la pierre-papier ?

La pierre-papier, ce n’est pas seulement de l’immobilier, mais aussi tout un ensemble de stratégies mises en œuvre par les sociétés de gestion bien avant même la survenue de la crise. L’immobilier lui-même en demeure relativement peu impacté. Le succès de la pierre repose aussi sur la bonne gestion des locataires, qui ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé tout au long des phases critiques. La pierre-papier se maintient non seulement grâce à la qualité de l’ensemble de ses locataires, mais aussi en raison d’une extrême diversification de leur patrimoine, de même que de la solidité des baux.

 

Attention aux risques qui peuvent avoir, eux aussi, « muté »

Les risques existent dans un investissement pierre-papier. Cependant, comme les résultats le montrent, les sociétés de gestion ont sur les contourner afin de dégager de bonnes performances, notamment pour la grande majorité des SCPI.

La pandémie a bouleversé le monde économique et généré de nouvelles souches de « risques » pour la plupart des produits de placement. En ce qui concerne les SCPI, ces risques étaient de nature financière uniquement avant la crise ; or, celles-ci étaient peu volatiles en raison de leur composition 100% immobilier.

Pour en revenir aux nouveaux risques, il est question de ceux relatifs à l’évolution de la demande sur le marché de la pierre. On parlera donc de risques rattachés à la baisse de la valeur de certains immeubles, à l’inverse de la valorisation d’autres actifs, en fonction des nouveaux besoins qui émergent. Exemple : la demande connaît une sensible modification du côté de l’immobilier résidentiel avec le télétravail. Les besoins sont plus marqués pour les logements spacieux en vue de l’utilité de nouveaux aménagements. Les résidences secondaires attirent de plus en plus avec la possibilité de travailler à distance. Du côté de l’immobilier professionnel, les immeubles de bureaux pourraient connaître une augmentation ou une perte de leur valeur, toujours en fonction de la demande locative. Ceux qui peuvent être réaménagés pour se conformer aux besoins d’ordre sanitaire ont plus de chance de maintenir leur cote, de même que ceux bénéficiant d’un emplacement privilégié.

 

D’où l’importance de la gestion collective

La gestion collective a pour principal avantage la mutualisation des risques, grâce à la diversification des actifs et des locataires ainsi que des baux. Il vaut donc mieux passer par cette gestion déléguée qui saura anticiper les risques sur le marché et déployer les plans d’action de redressement, au besoin. De plus, la crise économique peut s’étendre sur plusieurs mois encore certes, et la période saine d’avant 2020 ne sera pas atteinte avant quelques années encore. Les SCPI sont toutefois bien armées pour traverser les périodes difficiles, et le conseiller en gestion de patrimoine a pour rôle de guider le futur investisseur pour la constitution d’un portefeuille rentable et sécurisé.

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