Des signes de fébrilité sur les OPCI et les SCPI ?

Les investisseurs sont très attentifs à l’évolution de ces deux types de véhicules de placement que sont les OPCI et les SCPI. Cela, en particulier depuis la crise économique qui a bouleversé le marché des produits d’investissement vers le milieu du premier semestre 2020. Qu’en est-il de l’impact de cette crise sur ces deux produits à forte popularité et faut-il continuer à investir même en temps de récession ?

Les OPCI : des actifs à forte volatilité

Bien que composés majoritairement de « pierre », les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) ont été déstabilisés par l’effondrement de la valeur des actions qui sont des produits issus de la bourse. Le CAC 40 en effet a fait état d’une chute des valeurs qui est évaluée à plus de 15%, en particulier en ce qui concerne les sociétés cotées.

Toujours est-il que les OPCI sont plutôt de l’immobilier (à 60% et plus) plutôt que des valeurs mobilières (à 20% ou moins), sans oublier les liquidités.

Or l’immobilier est nettement moins volatil. Les valeurs remontent progressivement avec la tentative de relance économique qui s’opère depuis la fin du deuxième trimestre.

Ceux qui ont ainsi le goût du risque peuvent donc placer quelques OPCI dans leur portefeuille de placement, en gardant en tête qu’il s’agit dans ce cas de produits de diversification. Prudence donc en ce qui concerne leur sélection.

Notons toutefois qu’une remontée spectaculaire des valeurs ne se produira pas dans les prochains mois encore et ce, tant que la situation sanitaire n’ait pas été totalement maîtrisée. Le rendement des OPCI, compte tenu de la situation actuelle, ne peut être estimé, même de manière approximative.

Les SCPI se sont encore fortifiées avec la crise

Leur rendement des sociétés civiles de placement immobilier a dévissé certes, mais se situe toujours à un niveau encore tout à fait attractif qui est de 3.9% à 4.2% en moyenne pour l’année 2020. Celui-ci était de plus de 4.5% avant le fameux krach.

Ces véhicules de placement ont déjà connu une forte attractivité bien avant la crise, en raison de leur résilience, car étant 100% de la « pierre ». Or, la plupart d’entre elles se sont davantage fortifiées grâce aux approches revues, corrigées et redéployées par leurs sociétés de gestion respectives.

Les investisseurs ont fait montre de prudence en plein cœur de la crise, ce qui a provoqué la baisse généralisée des collectes. Certaines entreprises locataires en difficulté ont également demandé à bénéficier d’un report de paiement, ce qui engendre une chute des rendements. Toutefois, ces loyers sont reportés et non définitivement annulés. De plus, les SCPI s’appuient sur la diversification de leur parc, leur permettant de dissoudre l’impact de la baisse des loyers perçus.

Aujourd’hui les SCPI reprennent leur progression sur tous les fronts : non seulement au niveau de la collecte, mais aussi de leur taux de distribution sur valeur de marché.

Quelle résilience pour ces actifs en cas de reconfinement ?

Notons que c’est ce reconfinement qui a provoqué le gel des activités, lequel s’est répercuté sur les locataires (baisse des revenus pour les ménages, absence de recettes pour les entreprises). Un reconfinement total ne sera sans doute pas envisagé. Il serait plutôt question de confinement partiel, voire local et ce, toujours en fonction de l’évolution de l’épidémie. Les indicateurs épidémiologiques seront d’ailleurs préalablement considérés avant la mise en exécution de ces mesures.

Ainsi, ce ne seront pas tous les secteurs qui vont être touchés, d’autant que la suspension temporaire de certaines activités ne se feront pas sur l’ensemble du territoire, mais à échelle locale ou, tout au plus, régionale. Les experts spécialisés dans la gestion de ces produits pierre-papier se montrent ainsi rassurants quant à l’avenir à moyen et à long terme des OPCI et des SCPI.

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